Lausanne est une ville de deux-roues. Non pas que la capitale vaudoise soit plate, cela se saurait, mais en raison notamment des difficultés toujours croissantes de circuler en voiture, et qui plus est d’y stationner. Voilà donc une nouvelle qui ravira les propriétaires de vélos et de motos, qui étaient 735 à se faire voler leur véhicule en 2014: dès le courant de l’été, il sera possible de cacher une puce de détection sur son deux-roues, puce qui pourra être localisée par la police en cas de vol.
Le principe de fonctionnement est simple. Vous achetez une puce auprès des postes de police de Lausanne. Vous la faites fixer par un professionnel à un endroit discret de votre deux-roues. Et le tour est joué. La puce est en mode sommeil. De son côté, Lausanne équipe de lecteurs fixes les principaux parkings deux-roues de la ville. Elle en dote également les agents de police et les assistants de sécurité publique.
Par signal radio
En cas de vol, la victime active la puce via une application pour smartphone et va déclarer le vol à la police. Un signal radio est alors diffusé. Il peut être perçu par les fameux lecteurs dans un rayon de 15 à 30 mètres. Le prix de la puce devrait se situer entre 60 et 80 francs. Les coûts pour Lausanne se montent à près de 70 000 francs. Les revenus sont estimés à 26 000 francs.
Depuis août 2015, Genève et Yverdon-les-Bains proposent aux cyclistes romands d’installer une puce électronique dormante, fabriquée par une société de Renens. Cette dernière ne souhaite toutefois pas divulguer le nombre de puces vendues, mais assure que des vélos volés ont déjà été retrouvés grâce à elles. Grégoire Junod, municipal de Police à Lausanne: «Le système sera d’autant plus efficace si d’autres villes et d’autres corps de police proposent à leur tour un système similaire et compatible. Et pourquoi pas les gardes-frontière.»
(24 heures)
(Créé: 20.01.2016, 17h07)